Marc-Marie Deminatti

Professeur de Génétique Humaine et Pathologie Fœtale

Une vie de questionnement, dès l’enfance … dans un 20ème siècle qui fut une explosion du bon comme du mauvais, d’un monde à la fois plein de barbarie et de progrès techniques extraordinaires, de découvertes, en physique et en biologie notamment … Des événements familiaux, sociétaux, qui orientent vers la médecine, au côté des découvreurs de l’endocrinologie, vers la recherche et l’enseignement, recherche qui n’avait pas la reconnaissance du grand public, ni des médecins, ni des politiques. On retrouve d’ailleurs actuellement la même méfiance par la création de nombreux comités d’éthique chargés de juger du bien-fondé de la recherche et de son adéquation avec la loi du moment, en confondant recherche et application de la recherche. Ainsi le 22 juin 1993, le Comité national d’éthique opposait son veto au dépistage systématique du mongolisme (Le Monde du 23 juin 1993).

Alors, le désir de préserver et surtout de partager tout cela, de faire profiter les autres de ses propres découvertes, avancées, réponses qui mènent à de nouveaux questionnements … c’est le pourquoi de ce site

Curriculum Studorum

Né un 24 février 1928 à Malaucourt /Seille dans un coin de campagne en Lorraine mosellane, de parents corses émigrés de Sartène en 1923 dans un département resté allemand de 1870 à 1918, et qui se sont déplacés dans le département en fonction des emplois réservés attribués au père, invalide de guerre.

Après une enfance à Amnéville et un début d’études secondaires au lycée de Metz en 1938, le lycée ferme en septembre 39. Le garçon se retrouve pensionnaire à Nice où il a un peu de famille, partageant au Lycée Masséna les bancs de la classe de 5ème avec Jacques Médecin.

Restés en Moselle parce que mobilisés dans leurs fonctions, le père manutentionnaire à la SAFE (Société des Aciers Fins de l’Est, dépendance de Renault, lieu où sont fabriqués les carcasses des chars) et la mère institutrice, les parents sont expulsés en novembre 40 par suite de l’annexion de l’Alsace-Moselle par le IIIème Reich, après avoir refusé de prendre la nationalité italienne, ce qui aurait permis à Marc-Marie d’être pris en charge par les services sociaux de la HitlerJungend (Jeunesse Hitlérienne).
En mai 1940, le lycée de Nice ferme à son tour, par suite du risque de déclaration de guerre par l’Italie mussolinienne. Après une année d’errance, sa mère peut enfin venir le rechercher à Nice, et la famille est réunie au Palais de la foire de Lyon d’abord, comme tous les autres expulsés, puis à Villefranche sur Saône, grâce à l’intervention du Préfet de Lyon, Corse lui-même.

En 1944, à 16 ans, après une période d’actions de résistance, il décide, à la vue de blessés allemands de son âge, d’être médecin. En 1945, retour de la famille à Amnéville, dans le département de la Moselle redevenu français, et où tous ses amis ont été mobilisés dans la Wehrmacht (les Malgré-Nous).

Après des études de médecine et un début de carrière à Strasbourg sous la houlette du professeur Max Aron, en 1955 il fait son service militaire avec le grade de Médecin Auxiliaire (Adjudant) puis est envoyé en Algérie, où il restera comme volontaire dans une Unité Opérationnelle et comme Médecin d’une SAS, où il soigne la population civile (Beni-Amranne – Palestro).
De retour d’Algérie il faut se remettre au travail pour décrocher l’Agrégation de Médecine, en 1962.
Et voilà les années lilloises qui commencent … avec des activités dans de multiples domaines …
Sciences et techniques nucléaires, Sciences naturelles, Hématologie, Droit Public, Médecine de Catastrophe, Psycho-oncologie et Soins Palliatifs … il se lance aussi dans l’étude de l’Hébreu Biblique.
Ses fonctions sont tout aussi nombreuses et variées: Professeur de Génétique Humaine et Pathologie Fœtale au CHU de Lille, Responsable de l’Unité d’IVG (la loi venait d’être votée, évitant les morts de jeunes femmes et mères), quelques années plus tard, il met en place dans le Nord les « Fivettes », les Fécondations In Vitro (GamFivNord).
Il assure aussi quelques missions d’Enseignement à l’Université de Lomé, au Togo, ainsi que d’autres missions dans le domaine de la Défense, puisqu’il est aussi Médecin Spécialiste en Armes NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique) et en Logistique.

Mais dans sa vie, il y a toujours en toile de fond la Corse, plus précisément Sartène, où il n’est pas né, mais qu’il a, profondément ancrée, dans son cœur.

Parcours.

  • Études
    Secondaires

    - Lycée de Metz
    - Lycée Masséna de Nice
    - Collège Claude Bernard à Villefranche/Saône
    - Collège Libre de Mongré à Villefranche/Saône

  • Études
    Supérieures

    - Faculté de Médecine de Strasbourg
    - Faculté des Sciences de Strasbourg
    - Centre Nucléaire de Strasbourg (CNRS)
    - École des Sciences et Techniques de Saclay (CEA)
    - Faculté de Droit de Lille

  • Titres
    Universitaires

    - Doctorat en Médecine (Lauréat du Prix Reiss). Strasbourg
    - Diplôme de l’École des Sciences et Techniques Nucléaires
    - Licence ès Sciences Naturelles. Strasbourg
    - Certificat d’Études Spéciales d’Hématologie. Strasbourg
    - Agrégation de Médecine Concours Paris 1962
    - Doctorat d’État ès Sciences Naturelles. Strasbourg
    - Licence en Droit Public. Lille
    - Diplôme Universitaire de Médecine de Catastrophe

Domaines de recherche.

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