Né un 24 février 1928 à Malaucourt /Seille dans un coin de campagne en Lorraine mosellane, de parents corses émigrés de Sartène en 1923 dans un département resté allemand de 1870 à 1918, et qui se sont déplacés dans le département en fonction des emplois réservés attribués au père, invalide de guerre.
Après une enfance à Amnéville et un début d’études secondaires au lycée de Metz en 1938, le lycée ferme en septembre 39. Le garçon se retrouve pensionnaire à Nice où il a un peu de famille, partageant au Lycée Masséna les bancs de la classe de 5ème avec Jacques Médecin.
Restés en Moselle parce que mobilisés dans leurs fonctions, le père manutentionnaire à la SAFE (Société des Aciers Fins de l’Est, dépendance de Renault, lieu où sont fabriqués les carcasses des chars) et la mère institutrice, les parents sont expulsés en novembre 40 par suite de l’annexion de l’Alsace-Moselle par le IIIème Reich, après avoir refusé de prendre la nationalité italienne, ce qui aurait permis à Marc-Marie d’être pris en charge par les services sociaux de la HitlerJungend (Jeunesse Hitlérienne).
En mai 1940, le lycée de Nice ferme à son tour, par suite du risque de déclaration de guerre par l’Italie mussolinienne.
Après une année d’errance, sa mère peut enfin venir le rechercher à Nice, et la famille est réunie au Palais de la foire de Lyon d’abord, comme tous les autres expulsés, puis à Villefranche sur Saône, grâce à l’intervention du Préfet de Lyon, Corse lui-même.
En 1944, à 16 ans, après une période d’actions de résistance, il décide, à la vue de blessés allemands de son âge, d’être médecin. En 1945, retour de la famille à Amnéville, dans le département de la Moselle redevenu français, et où tous ses amis ont été mobilisés dans la Wehrmacht (les Malgré-Nous).
Après des études de médecine et un début de carrière à Strasbourg sous la houlette du professeur Max Aron, en 1955 il fait son service militaire avec le grade de Médecin Auxiliaire (Adjudant) puis est envoyé en Algérie, où il restera comme volontaire dans une Unité Opérationnelle et comme Médecin d’une SAS, où il soigne la population civile (Beni-Amranne – Palestro).
De retour d’Algérie il faut se remettre au travail pour décrocher l’Agrégation de Médecine, en 1962.
Et voilà les années lilloises qui commencent … avec des activités dans de multiples domaines …
Sciences et techniques nucléaires, Sciences naturelles, Hématologie, Droit Public, Médecine de Catastrophe, Psycho-oncologie et Soins Palliatifs … il se lance aussi dans l’étude de l’Hébreu Biblique.
Ses fonctions sont tout aussi nombreuses et variées: Professeur de Génétique Humaine et Pathologie Fœtale au CHU de Lille, Responsable de l’Unité d’IVG (la loi venait d’être votée, évitant les morts de jeunes femmes et mères), quelques années plus tard, il met en place dans le Nord les « Fivettes », les Fécondations In Vitro (GamFivNord).
Il assure aussi quelques missions d’Enseignement à l’Université de Lomé, au Togo, ainsi que d’autres missions dans le domaine de la Défense, puisqu’il est aussi Médecin Spécialiste en Armes NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique) et en Logistique.
Mais dans sa vie, il y a toujours en toile de fond la Corse, plus précisément Sartène, où il n’est pas né, mais qu’il a, profondément ancrée, dans son cœur.